12 août 2018

En guise de conclusion... :-)


Bonjour à tous,

Nous voilà de retour en Belgique… 😊 On a revu la famille et déjà quelques amis, on se remet (étonnamment bien) du décalage horaire, on enchaîne les lessives... 😉 En guise de conclusion, j’ai  envie de faire une petite liste des moments et points forts de notre voyage. La voici !

Les belles rencontres. La rencontre avec Chosan lors de notre première semaine de woofing du voyage, au Japon, a assurément été un grand moment du voyage ! Chosan nous a accueillis durant une semaine chez lui, semaine durant laquelle nous avons passé une grande partie du temps ensemble, que ce soit à travailler dans son champ, à discuter autour d’un repas japonais préparé ensemble, d’une bière ou d’un verre de vin… Cette rencontre nous a beaucoup touchés, on n’est pas prêts de l’oublier !
Une autre belle rencontre, c’est celle avec Sam et Jonas, le couple de suisses rencontrés en Thaïlande. Le courant est si bien passé entre nous qu’on a passé quasiment trois mois ensemble, d’abord à se croiser et se recroiser, puis à carrément voyager ensemble. Une chose est sûre : on fera une petite expédition en Suisse dans les mois qui viennent !

Chosan

Avec Jonas et Sam au Laos
Le pays « préféré ». On nous pose souvent la question. Pour François, la réponse est claire : la Chine. De mon côté, mon cœur balance entre la Chine, la Thaïlande et le Laos. On est en tout cas tous les deux d’accord pour dire que l’Asie a été un gros coup de cœur. Sans doute parce que le continent est très dépaysant. Tout y est différent de l’Europe : le climat, les gens, la religion, l’art, la philosophie, les paysages, les animaux… On a adoré !!! On a aimé l’Amérique du Sud aussi, bien sûr (le continent gagne d’ailleurs le prix des paysages les plus époustouflants), on s’y est juste sentis moins dépaysés, on a retrouvé un petit air d’Europe du Sud (Espagne, Italie).

La Grande Muraille de Chine à Gubeiku

Les steppes aux alentours de Xihaé (Chine)

Au Laos

Au Laos
Le pays le plus difficile. C’est l’Inde qui remporte cette palme-là. On savait que le pays pouvait être difficile à vivre, on avait d’ailleurs décidé d’aller en Inde après six mois de crapahutage en Asie histoire d’être bien préparés. L’Inde est un pays complètement unique, différent de tout ce qu’on a vu ailleurs, et il regorge de merveilles. Il n’empêche que le bruit, la pauvreté, la mendicité, la saleté nous ont beaucoup fatigués. On a d’ailleurs fini par tomber malade durant notre dernière semaine indienne. On est très heureux d’avoir découvert un petit bout de l’Inde, mais on était contents de pouvoir se reposer un peu au Népal au bout d’un mois.

L'Inde, pays de contrastes...



Le maître achat. À l’exception du Japon, de la Nouvelle-Zélande et du Chili, l’eau du robinet des pays par lesquels on est passés n’est pas potable. Du coup, avant de partir, on a acheté une gourde Lifestraw, avec filtre intégré, et on a bu l’eau du robinet durant tout le voyage. Cette gourde est magique, elle filtre bactéries, parasites et autres crasses peu ragoûtantes, et fonctionne parfaitement. Grâce à elle, on a économisé des centaines (milliers ?) de bouteilles d’eau en plastique durant cette année de voyage. Un super achat, la planète et notre portefeuille nous disent merci !
Se vacciner contre la rage malgré que ça ne soit pas remboursé aura aussi été une bonne idée 😊 On se souviendra longtemps de la petite blague de François pendant que l’infirmière le piquait : « À ce prix-là, j’espère que je serai mordu ! ». Il ne croyait pas si bien dire…

Il a l'air sympa, mais prenez garde, il pourrait mordre ! ;-)

Il a l'air sympa, mais prenez garde, il pourrait mordre ! ;-)
Le look de François. Il aura déchaîné les passions !
  • En Thaïlande à l'accueil des hotels : « Do you know that the hairdressers are cheap in Thailand ? »
  • En Inde, régulièrement dans la rue : « Nice beard ! »
  • En Amérique du Sud : « Hola Jesus », des dizaines de fois ; « Tu as tellement de chance de sortir avec Jésus ! » (mouais… 😉)
  • En Belgique : « Tu as vu, ils ont publié un nouvel article de blog, et François n’a toujours pas coupé sa barbe !!! » ; « Il devrait quand même la couper avant de prendre l’avion, il ne ressemble plus à son passeport, ils ne le laisseront jamais passer ! »…
Aucune remarque ne l’aura en tout cas convaincu de passer chez le coiffeur… Il aura tenu jusqu’au dernier jour sa résolution de ne pas se couper les cheveux du voyage !
En septembre 2017 en Chine
En août 2018 au Pérou
Envie de rester quelque part ? On nous l’avait prédit : vous ne reviendrez pas, vous aurez un coup de cœur, vous resterez quelque part. Hé bien non ! Si on a adoré découvrir tous les pays par lesquels on est passés, on n’a jamais eu envie de nous y installer. On l’aime notre petite Belgique, et puis c’est là que vivent nos familles et nos amis !

La santé. On a eu de la chance, à part une tourista durant notre dernière semaine indienne, nos estomacs ont étonnamment bien résisté au voyage et aux changements de régimes alimentaires. Rien à signaler de ce côté-là, si ce n’est un rhume ou l’autre 😉

Qu’est-ce qui nous a manqué ? Nos familles, nos amis ! À part ça… Le chocolat pendant le premier mois et demi (le sucre est très peu disponible en Asie), puis on s’est habitués à ne plus en manger et ça nous est complètement passé. Avec un petit retour de flammes en Nouvelle-Zélande où on s’est retrouvés à dévaliser le rayon chocolat du premier supermarché croisé. Si les bonnes bières belges nous ont manquées au début, on a fini par se faire aux bières locales 😉 Quant aux frites, on en trouve dans le monde entier (pas toujours aussi bonnes que celles de la Place Jourdan, on vous l’accorde 😉).
Autrement, une connexion internet de bonne qualité, même si ça parait trivial, ça nous a souvent manqué. Une douche bien chaude, avec un bon débit. Des moyens de transport confortables. Rien que des détails, au final !

Une Maredsous à Luang Prabang au Laos
La sécurité. Si François avait déjà vécu six mois en Afrique et voyagé neuf mois en Australie, de mon côté, je n’avais quasi jamais quitté l’Europe. Du coup, avant le départ, j’étais un peu inquiète concernant notre sécurité à l’autre bout du monde, surtout en Amérique du Sud qui n’a pas toujours très bonne réputation. On avait d’ailleurs bien pris garde de partir avec uniquement des affaires ni trop chères ni trop sentimentales, en cas de vol. Au final, je me suis inquiétée pour rien : on ne se sera jamais ne fut-ce que senti en insécurité. Deux exceptions à signaler : à Datong en Chine, en voulant découvrir le quartier historique derrière la belle muraille toute neuve, on s’est retrouvé dans un quartier glauque prêt à être rasé (on s’est contentés de faire demi-tour). Et à La Paz en Bolivie, alors qu’on venait d'entrer dans le pays, on s’est retrouvé face à un bus criblé d’impacts de balles, en plus de la même compagnie que celui qu’on s’apprêtait à prendre. Inutile de dire que je n’avais plus aucune envie de monter dans ce bus !!! Mais au final, absolument aucun incident désagréable à signaler durant notre année de voyage !

Derrière cette belle muraille presqu'achevée se cachait un quartier glauque à souhait

Au secours !
La nourriture. On s’est régalés partout (ou presque) ! On ne s’est pas lassés de la nourriture étrangère, ni du riz, ni des nouilles, ni des patates. Il faut dire que notre manière de manger à Bruxelles n’a jamais été très « belge ». Les pays qui remportent la palme de la meilleure nourriture sont la Chine, la Thaïlande et l’Inde. On rentre avec plein de recettes dans nos bagages, miam ! Et on est super heureux à chaque fois qu’on va dans un resto thaï ou indien, de comprendre le menu, et de se rappeler plein de souvenirs qui y sont liés.
En cours de route, on est devenus végétariens. Ce qui a donné des situations cocasses en Amérique du Sud où ils mangent de la viande à tous les repas. Au Chili, où on avait demandé un sandwich sans viande, on a reçu un sandwich au poulet. Quand on l’a fait remarquer, la cuisinière nous a dit que « ce n’est pas de la viande, c’est normal ». Ça nous a bien fait rire, et on a fini par comprendre qu’en Amérique du Sud, le poulet n’est pas de la viande, et que si on veut manger végétarien, il faut demander « sans poulet et sans viande ».

Resto chinois

Canard laqué à Pékin
Après un plat un peu trop copieux au Japon
Et pour finir, quelques chiffres. Environ 20.000 photos prises, dont +-6.000 ont survécu au tri. Trois continents (Asie, Océanie, Amérique). Douze pays (Chine, Japon, Thaïlande, Laos, Cambodge, Inde, Népal, Nouvelle-Zélande, Australie, Chili, Bolivie, Pérou). Seize vols. Huit kilos et 35 litres pour mon sac, dix kilos et 40 litres pour celui de François. Environ cinq kilos perdus pour moi, et une dizaine pour François !

Tristes de rentrer ? Hé bien non ! On a vu beaucoup de choses, on a passé une année merveilleuse, mais on est contents de rentrer. Après quatre mois de voyage, on se disait qu’on pourrait faire ça toute notre vie. Après six mois, on se disait qu’après un an on serait sans doute contents de rentrer. Et après onze mois, on se disait qu’on avait envie de rentrer ! De retrouver les amis et la famille, de retrouver un domicile fixe, de recréer une routine…

La suite, pour nous maintenant, c’est revoir les amis, réemménager dans notre appartement à Bruxelles, chercher du boulot pour François, retrouver le travail pour moi, faire des albums photos… Toujours de nouvelles aventures, d’un autre type cette fois 😉

À bientôt,

Sophie

07 août 2018

Le Machu Picchu, ou le meilleur pour la fin !




Bonjour à tous,

Au bout de dix jours au Pérou, nous avons quitté Cuzco, direction Ollantaytambo. Il s’agit d’un village de la Vallée Sacrée qui a conservé un urbanisme inca authentique. En effet, le village est beau, entouré de montagnes, dominé lui aussi par des ruines incas. On est contents d’avoir décidé de poser nos sacs par ici !

Ollantaytambo

Ollantaytambo

Ollantaytambo

Ollantaytambo

Ollantaytambo est tout proche de deux sites qu’on a envie de visiter : les Salinas de Maras et les Terrasses de Moray. Un peu rebutés par l’expérience de la Montaña de Colores, on décide cette fois de visiter ces deux endroits par nous-mêmes, en randonnée, pour éviter la foule. Quelle bonne idée on a eue ! On prend un taxi qui nous dépose au pied de la montagne sur laquelle s’étalent les salines et à nous la liberté ! Les touristes arrivent en masse par en-haut en bus, et nous à pieds par en-bas. On a la montagne pour nous tout seuls, et les salines aussi. Le pied !

Les Salinas de Maras







La suite de la promenade nous emmène jusqu’au village de Maras. Quatre heures de montée entre le bas des salines et le village, le paysages sont superbes mais nous on est crevés ! On attrape un collectivo et on fait les derniers kilomètres en voiture, avant de découvrir enfin les superbes terrasses. Ils étaient un peu fous ces incas, non, à terrasser toutes les montagnes sur lesquelles ils mettaient la main ? En tout cas, le résultat est joli !

Entre les salines et Maras

Entre les salines et Maras

Entre les salines et Maras

Entre les salines et Maras

Les terrasses de Moray

Les terrasses de Moray
Et puis voilà arrivé le grand jour, celui du départ pour le Machu Picchu ! Pour nous y rendre, on a choisi l’option de luxe : le train. En effet, aucune route ne va jusqu’au village du Machu Picchu. Pour s’y rendre, c’est soit le train (1h30) (qui coûte un pont), soit bus(5h)-taxi(2h)-marche(2h). On a choisi la première option 😊. Bon, le truc, c’est que la veille du jour où on devait prendre le train, ce même train s’est crashé. Heureusement, aucun mort, quelques blessés (et vacanciers dépités). Du coup, on n’a pas peur de prendre le train (quelles sont les chances pour qu’il y ait deux accidents d’affilée ? Nulles, n’est-ce pas ? 😊) mais on visite le Machu Picchu un jour d’extrême affluence, puisque tous ceux qui ont raté leur visite à cause de l’accident ont le droit de le visiter le surlendemain à la place. Le surlendemain, soit le même jour que nous.

Du coup, quand on se lève à quatre heures du matin (le site ouvre à 6h), la file pour le bus est déjà trèèèès looooongue. Alors que le premier bus ne démarre qu’à cinq heures et demi ! Bon, tant qu’à attendre, autant attendre en étant actifs. On ne prendra pas le bus, on montera à pieds. Les lampes torches sur le front, nous voilà partis, prêts à grimper les milliers de marche qui y mènent, et sous la pluie en plus ! On est loin d’être les seuls à avoir choisi cette option, c’est une immense chenille humaine (et transpirante) qui gravit la montagne à la queue leu leu. Quand le jour commence à se lever, on assiste à un spectacle magnifique : les nuages au pieds des montagnes toutes bleues dans le jour levant.

Départ dans la nuit sous la pluie

Le jour se lève

Une heure plus tard, nous voilà en-haut, trempés mais heureux ! (Pour la petite histoire, Machu Picchu, ça veut dire "grosse montagne", et c'est le nom de la montagne sur laquelle a été construit le site). On entre sur le site, il est couvert de brouillard, on ne voit rien, on a l’impression d’être face à un château écossais. Qu’à cela ne tienne, l’ambiance est féérique et les nuages finiront bien par se lever ! En attendant, on se rend à l’entrée de notre deuxième randonnée du jour : on a la chance d’avoir des tickets pour l’ascension du Wayna Picchu, la montagne contre laquelle le Machu Picchu paraît s’adosser sur toutes les photos. Ça grimpe sec, les nuages s’effilochent autour des montagnes, le spectacle est grandiose. Et puis les nuages se lèvent, juste à temps pour nous permettre de voir le Machu Picchu d’en-haut. Quelle chance ! On redescend, on passe le reste de la matinée à parcourir le Machu Picchu avant de rentrer à l’hôtel…

Première vision du Machu Picchu

Première vision du Machu Picchu
Ça grimpe sec jusqu'au Wayna Picchu !
Le voilà ! Le Machu Picchu vu depuis le Wayna Picchu 



Quoi, il y a justement un nuage devant ? Pas grave ! :-)
Au sommet du Wayna Picchu


Comment ça, c'est par là ?

Le Macchu Picchu... La montagne juste derrière, c'est le Wayna Picchu, celle qu'on a montée
Machu Picchu


Cette journée sera la dernière grosse attraction du voyage. Après, c’est retour à Cuzco, puis avion jusque Lima… À Lima, il fait froid et bruineux, on ne verra pas grand-chose de la ville. Pas grave, on a surtout une chose en tête : rentrer en Belgique 😊 On prend l’avion demain !!!

À bientôt,

Sophie